Maël Le Frêne

MATIN


Tu te lèves, tu te laves, 
Et tu peignes tes cheveux, 
Tu t'assois près de la fenêtre et restes bloqué,  
Attendant que tes amis te contactent, 
Et tu incarnes le courageux héros de la mémoire.

Tu t'accroches à ce que tu as fait jusqu'à présent,  
À ce que tu as gaspillé, 
Et aux rêves secrets, ceux que tu as manqués.  
Es-tu attaché à des réalités 

Qui arrivent trop tard, 
Tu refuses les autres options.

Rien ne reste, rien ne colle, 
Rien que ton état puisse facilement gérer.

Sors, mon cœur, et cherche la joie  
Dans une ivresse bruyante !  
Plainte-toi simplement 
De tes courbatures 

Et de tes douleurs, 
De la honte de ta vie collante, 
Et tu trembles, tu cries, tu te brûles !

Demain, tu te lèveras à nouveau, 
Tu te laveras et te peindras les cheveux.